[ Fanfic ] Carpe Diem

Il partit maladroitement. Nous nous regardâmes et éclatons de rire.

- Je suis désolé.

- Tu n'as pas de quoi.

Elle riait toujours quand je l'amena tendrement vers moi.

- Où en étais-je ? Ah oui . . .

Je déposa mes lèvres sur les siennes. Ce contact me fit à nouveau
frissonner. Ses lèvres avaient un goût sucrés. Son souffle plus bruyant
résonnait dans mes oreilles. J'aurais voulu que ce baiser dure une
éternité. Ses mains se baladaient tendrement dans mes cheveux.
Cependant après quelques instants, elle se retira à bout de souffle.
Elle me regarda avec un regard doux et sincère.

- "À demain." fit-elle dans un murmure

Elle me lâcha la main et effleura mes joues.

- À demain.

Je suis resté abasourdi pendant plusieurs minutes.
Le regard dans le vide, je me sentais bien. Mes joues étaient chaudes.
Je sentais toujours son parfum fruité.
Lorsque je sortis enfin de mon hébétude, le médecin entra plus
prudemment cette fois.

- Excusez-moi pour tout à l'heure, je ne voulais pas .. je ...

- "Ne vous en faites pas !" lui fis-je avec un sourire.

- Monsieur, je devais vous parler de votre frère.

La réalité me revint aussitôt, lourde.

- Comme vous le savez le laboratoire a eu des petits problèmes,
mais nous avons enfin reçu les analyses de sang.

De quoi parlait-il ?

- J'ai bien peur de vous annoncer que le sang de votre frère était
empoisonné. Il contient une très forte dose de substance illicite.

Quoi ? Je ne comprenais pas ce qu'il me disait.
Mon frère ne s'était jamais drogué et il ne fumait pas.
Pourquoi son sang serait infecté ?

- Nous ne les avons pas encore identifier. J'ai cependant quelques
questions à vous poser. Est-il possible que votre frère est avalé
volontairement ces drogues ?

- Non ! Il ne se droguait pas ! Comment pouvez-vous me demander une chose pareille !

Cependant au fond de ma conscience, quelque chose me disait qu'il
n'était pas totalement impossible. Après tout, je ne savais pas tous
ce que faisait Tom.
Non, non ça n'était pas possible.

- Il se peut qu'il les ait avaler accidentellement,
prend-il des médicaments réguliers ?

- "Mais non ! Il ne se droguait pas !" Répétais-je, hors de moi.

- Il y a aussi un taux d'alcool important, ce qui laisse à croire que
les substances ont été dilué dans l'alcool.

Des souvenirs me revinrent en mémoire.

Je voyais cette maison encore et j'aperçus un garçon de taille
moyenne qui versait de la poudre dans un verre. Je crus d'abord
naïvement qu'il s'agissait simplement de sucre. Puis en faisait bien
attention, je vis que ça ne l'était pas. Celui qui avait mis la substance
dans le verre se dirigea vers un autre garçon, déjà bien bourré.
La silhouette m'étais extrêmement familière, c'est alors avec un sursaut
que je vis la tête de Tom, les yeux rouges, qui buvait d'une traite le
contenu du verre.

Tous redevint flou à nouveau. Le médecin me regarda avec curiosité.
J'avais dû être ailleurs pendant quelques minutes.

- Je sais ce qui c'est passé : ça n'est pas Tom qui a bu
la drogue, on l'a lui a donné volontairement, mon frère ne savait pas ce qu'il buvait.

J'avais dis cela avec certitude. Le médecin m'observait encore.

- Bien, nous allons analysé le sang pour identifier exactement la nature
de la substance puis nous vous recontacterons. Il faudra cependant
procéder à une enquête si ce que vous dites est vrai. Ces substances
sont interdites et les coupables sont passibles de prison.

Il me salua puis sortit de la chambre. Je m'assis sur mon lit pour ne pas
tituber. Ces nouvelles m'avaient perturbé. Je savais bien que je pouvais
me fier à mes souvenirs cependant j'avais terriblement peur que ça ne
soit pas vrai. Mais je connais bien mon frère, mon jumeau.
Jamais il n'aurait pris volontairement ces drogues.
Mais alors qui c'est qui lui a mis dans le verre ? et pourquoi ?
Je me promis de mener ma petite enquête par la suite.

La soirée avec Gaïa me paraissait bien lointaine à présent.
Elle me manquait déjà.

Aux alentours de 22 heures, j'alla voir mon frère à l'étage.
Avec tous ce qui s'étaient passé, je n'avais pas eu l'occasion de le voir.
En entrant dans la chambre, je me posais encore mille question sur
cette foutu soirée.

- Salut Tomi.

Il était assis sur son lit et regardait paresseusement la télé. Lorsqu'il me
vît entrer, son regard s'illumina. C'était sûrement une bonne nouvelle.

- Salut. Bill ?

- Oui c'est moi. Tu te souviens maintenant ?

- Oui. Bill, Bill...

Il répétait mon nom comme si il essayait de se rappeler de quelque
chose.

- De quoi te souviens-tu ?

- C'est assez flou. Il y a plein d'images dans ma tête mais
elles sont comme ...inaccessible. Par contre je me souviens de plus en
plus de toi.

J'étais soulagé. Enfin je retrouvais mon frère qui m'as tant manqué.
Dans un élan de bonheur, je le pris dans les bras et le serra de toute mes
forces comme si j'avais peur qu'il parte. Il m'enlaça de même.
Ces dreadlocks me chatouillaient le visage. J'étais heureux dans ce
moment, je retrouvais enfin mon frère. Sans m'en rendre compte,
une larme avait coulé le long de ma joue. Lentement, on se lâcha.
Je le regarda dans les yeux, je voyais à présent qu'ils n'étaient plus
vides. Je percevais la même flamme qu'auparavant quoiqu'un peu plus
terne.

- Je suis content de te retrouver Tomi.

- Moi aussi, mais ne m'appelle plus Tomi !!

- Si tu insistes .... Tomi.

Il pris son coussin et me le jeta dessus. Je le reçu en plein dans le visage.
Surpris et amusé, je le lui jeta de même et nous commençâmes une
bataille de coussins. Nous rigolions et ça nous faisait tant de bien.
Pendant ces moments je ne pensais à rien, tout était léger.
À bout de souffle, nous nous arrêtons et je m'assis sur le lit à ses côtés.
J'entendais sa respiration très bruyante. Il avait de la peine à respirer.
Sûrement un effet de son long coma. Je savais que j'aurais dû lui parler
de la drogue mais je ne voulais pas briser ce beau moment.

Plus tard, nous nous sommes endormis ensemble.
Je m'envola dans les bras de Morphée.

- Suis-moi ...

- Quoi !

Je m'étais levé d'un coup.
Je savais que je rêvais, j'arrivais mieux à faire la différence entre
la réalité et le rêve à présent.

- "Suis-moi" répéta-t-elle d'une voix douce.

J'obéis. Elle m'entraîna le long des couloirs obscures.
J'observais les moindres détails à l'affût d'une quelconque chose qui
pourrait me donner des indices. Car j'essayais de comprendre pourquoi
je voyais Eva, presque tous les soirs, dans mes songes.
Elle s'arrêta comme je le pensais devant la chambre, sa chambre.
Elle ouvrit la porte et je me dirigea à l'intérieur rapidement de peur
que l'image ne s'efface.
Pourquoi m'emmenais-t-elle ici ?
Avec surprise je constata que sur le lit était allongé Eva.
Comment pouvait-elle être là alors qu'elle était derrière moi quelques
secondes auparavant ? L'autre Eva se plaça devant mes yeux,
il y en avait donc deux. J'étais perdu, encore plus qu'avant.

Elle murmura quelques mots :

- Aide-moi s'il te plaît.

- Mais comment ? Explique moi comment faire ?

- Toi seul le sais.

- Non, je ne le sais pas. Je ne sais rien, ne pars pas s'il
te plaît, aide moi à comprendre ! Pourquoi es-tu dans mes rêves ?

Je posais toutes ces questions alors qu'elle s'éloignait lentement,
je courus pour la rattraper... en vain.

- Ne me laisse pas... j'ai besoin de comprendre.

Je savais que je n'aurais pas plus de réponse.

Le lendemain, je me leva en hâte car je m'étais
réveillé bien trop tard. Le lycée commençait dans un peu moins d'une
demi-heure. Je pris quand même le temps de passer faire un petit coucou
à Tom qui dormait encore. Il ne pouvait pas venir avec moi, il était
toujours trop faible et les médecins voulaient le garder encore un
moment en garde à vue. De plus avec la drogue trouvée dans son sang,
je pense qu'il en aura pour un moment encore. Ça me faisait de la peine
car j'aurais tant voulu qu'il m'accompagne, j'en avais marre de le voir
allongé dans ce lit, il ne pouvait rien faire, mais il ne s'en plaignait pas.
Non, Tom n'étais pas comme ça. Il ne se plaint jamais.
Je suis donc partie en direction du lycée. Par chance, j'arriva à temps.
Je marchais dans la cour quand je passa tout près d'un groupe de garçons.

- Et voila le PD qui arrive.

Ces mots n'étaient qu'un murmure cependant je les avaient très bien
entendu et ça m'avait fait mal. Celui qui les avaient prononcés avait
détourné la tête et faisait mine de rien, mais je savais bien que c'était lui.
Je l'avais déjà vu quelques part, j'en était sûr mais j'étais incapable de
dire précisément où. Je savais pourtant que depuis le début,
il ne m'aimait pas et me regardait de haut. Je ne le supportais pas,
je décida donc de me défendre.

- Pourquoi tu dis ça ? Je t'ai rien fait à ce que je sache.

Malgré mon élan de courage, ma voix me trahissais, elle tremblait.

- "Pardon, qu'est-ce que j'ai dit ?", réfléchissant ironiquement.
"Oh oui, mais ça tous le monde le sait que t'es homo."

Ses amis rirent à sa blague qui n'en était pas une. Ils me regardaient
d'un air de dégoût. Je me sentais tellement vulnérable face à eux.
Ils étaient grands et forts, quel contraste avec moi qui suis bâti comme
une allumette. Néanmoins, je ne voulais pas me laisser faire, pour
une fois j'avais envie de garder tête haute.

- Et toi tout le monde le sait que t'as rien dans la tête !

Mon coeur battait à toute vitesse, il s'approchait dangereusement.
Je savais qu'il aurait pu me détruire en un clin d'oeil, mais par chance
la sonnerie retentit ce qui me permit de partir dans le sens inverse.
Je marchais vite, je n'en revenais pas de lui avoir répondu,
intérieurement je me traitais de tous les noms car je savais que je ne
faisais pas le poids, mais je me sentais bien. À tel point qu'en entrant
dans ma classe, j'affichais un grand sourire sur mon visage.
Gaïa était assise à sa place habituelle.

- Salut. T'as l'air de bien aller.

Elle me regardait avec un grand sourire elle aussi.
Je m'installa à ses côtés et lui expliqua ce qui s'était passé, en omettant
de préciser que j'avais été mort de trouille au moment où il s'était approché.
Contrairement à moi, elle ne souris pas.
Elle me regarda avec une sorte de peur dans les yeux.

- Tu devrais faire attention. Il est plutôt respecté, où devrais-je dire craint, ici. T'as pas intérêt à t'attirer trop d'ennui avec lui.

- "D'accord. Mais maintenant c'est fait, donc on verra s'il se souviendra toujours de moi en sortant", dis-je ironiquement.

Cependant, je commençais à faire moins le fière.
J'aurais sûrement dû me taire cette fois là, encore.

La période d'allemand puis le cours d'histoire passa rapidement, trop
rapidement à mon goût, je redoutais le moment où j'allais devoir quitter
la classe.
Aux alentours de midi, la sonnerie résonna dans le collège.
Je descendis, prudemment, en compagnie de Gaïa et d'une de ses
amies à la cafétéria. Le gars n'était pas là, ou du moins je ne le vis pas.
Soulagé, je m'installa à une table au fond de la salle.

Gaïa et son amie qui se nommait, d'après ce que j'avais compris,
Léandra se placèrent en face de moi.

- "Tu trouve pas que Gabriel est vraiment trop mignon ?", demanda la dénommée Léandra.

- Heu, et bien ..

- Ne te retourne surtout pas mais il te regarde. Il est là-bas, à deux
tables de nous.

Elle pointait du doigt une table de l'autre côté. Gaïa ne se retourna pas.
Mon coeur s'accéléra, je vis effectivement le garçon qui observait Gaïa.
Je le fusilla du regard. D'un coup, il se leva et s'approcha de la table.

- Salut, dis tu voudrais pas te joindre à nous ?

- "Et bien... non pas cette fois désolé.", dit-elle en bafouillant.

- Ok, mais si tu as besoin de bonne compagnie, n'hésite pas.

Il lui jeta un clin d'oeil et partit sans même me lancé un seul regard.
Je détestais la façon dont il l'a regardait. Il était retourné à sa table quand
je me tourna vers Gaïa. Elle était rouge pivoine et releva la tête vers moi,
gênée.

- Je suis désolée, je ... je ne

- Tu n'as pas de quoi.

J'avais dit cela sèchement.
Je me leva avec mon plateau et alla le débarrasser.
Pourquoi étais-je énervé ? C'est pas comme si j'étais avec elle, non ?
Je ne savais pas quoi penser, j'observais toujours le gars qui l'avait
accosté, il regardait maintenant une autre fille de la cafétéria.

- "Crétin", pensais-je.

Je partis en direction des casiers, je m'en voulait de m'être emporté
contre Gaïa, elle n'avait rien fait. Je compris que j'étais jaloux.
Jaloux tout simplement. Je tenais tant à elle,
mais je ne savais pas si c'était réciproque.
Encore dans mes pensées, j'entrais dans les toilettes.
Je me stoppa quand j'entendis des voix à l'intérieur.

- "... tu parles du gothique ? Bill c'est ça ?", demanda une voix que je
ne connaissais pas.

- "Ouai. Et tu sais qui c'est son frère ? ", répondit une voix plus grave que
je reconnus immédiatement avec un frisson dans le dos : c'était le gars
du matin même.

Je restais figé à l'extérieur, les oreilles posées sur la porte. Je n'osais
pas faire un bruit, ni bouger. Une troisième voix s'éleva, je la reconnu
comme étant celle d'un garçon de ma classe.

- " C'est même son frère jumeau, Tom. "

- " Et merde !", jura la première voix.

- " Fred, faut pas qu'il le découvre, sinon...", il s'arrêta net et s'approcha
de la porte.

J'avais juste émis un son à l'entente du nom. Je n'osais pas bouger
cependant si je ne le faisais pas, ils allaient me voir là,
et ça pourrait mal finir.
Soudain, la porte s'ouvrit et je courus dans les couloirs vers la sortie.
Par chance, ils ne me virent pas.

- " Fred, Fred ? ", ce nom me dit quelque chose. "Tom !"

Je me rappela ce que Tom m'avait dit les premiers jours après son réveil.
Étais-ce une coïncidence ? J'avais bien peur que non.
Fred était donc le gars qui m'avait agressé dans la cour ce matin,
je ne comprenais pas et je me passais le dialogue que je venais
d'entendre dans la tête. Pourquoi avaient-ils parler de Tom ?
Et qu'est-ce que je ne devais pas découvrir ?
J'en avais marre de toutes ces questions. Il y en avait trop et pas de
réponses. Comment pourrais-je résoudre toutes ces
énigmes par moi-même, j'étais fatigué.

Sans m'en rendre compte, j'arriva près de la cafétéria,
Gaïa me fit un signe et j'alla la rejoindre, décidé à lui
présenter mes excuses.

Lentement je me dirigea vers sa table. Elle était en pleine
discussion avec son amie. Celle-ci s'arrêta de parler au moment où
j'arrivais.

- Euh.. excuse moi Gaïa mais j'avais oublié que j'avais un rapport de
physique à rendre pour demain. On se voit plus tard ok ?

Sans même attendre de réponse Léandra quitta la table. Je savais bien
qu'elle avait simulé pour que je puisse parler seul à seul avec Gaïa.
Je l'aimais bien cette fille.
Gaïa ne m'avait pas vue jusqu'à ce que je me place devant elle et
m'assit.

- Gaïa ... je.. je suis désolé. Je me suis comporté comme un idiot.
Mais tu vois ce gars qui s'approche de toi comme ça, j'ai pas aimé.
Et la façon dont il te regard...

Je m'interrompis en observant le visage rieur de celle-ci. Elle me
regardait avec des yeux pétillants.

- Tu n'as pas à t'excuser. Au contraire je trouve ça plutôt flatteur.

Je n'en revenais pas. Cette fille est vraiment incroyable...
Après quelques instants, elle se leva et me demanda :

- Tu viens je vais en cours ?

- T'as vraiment envie ?

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

- Et bien, il fait beau et chaud. Cet après-midi on n'a seulement allemand.
Et moi je commence à avoir mal au ventre.

- "Menteur !" me fit-elle en souriant. "Ok mais alors juste pour cette fois!
Où tu veux aller ?"

- Hum. Suis moi.

Nous partîmes alors discrètement, en évitant que le prof d'allemand ne
nous voit. Je l'amena dans un parc un peu plus loin. Celui-ci était un de
mes endroits favoris. Quand il faisait chaud, on pouvait se rafraîchir avec
la grande fontaine. Une des seuls étendue de verdure.
Je la pris par la main et l'attira près d'un grand arbre.
Nous nous assîmes dos au tronc. Il faisait bon, et le parc était bondé.

- On n'est pas bien là ?

Elle ne répondit pas mais se posa sa tête sur mes épaules. Je n'étais pas
très habile pour ce genre de choses, mais je plaça mon bras autour de
son coup et caressa ses cheveux. J'aurais voulu rester toute ma vie ici.
J'étais si bien.

- Tu m'as l'air perturbé. Qu'est-ce qu'il y a ?

Elle m'avait posé la question sans bougé, elle regardait droit devant elle.

- Rien. Je suis bien avec toi.

- Moi aussi. Malgré tout je sens qu'il y a quelque chose qui te tracasse.
Dis le moi, tu sais que tu peux tout me dire.

En effet j'étais encore retourné suite à la conversation que j'avais
espionner quelques instants auparavant.

- Et bien, tu te rappelles quand je suis parti à la cafét' ?

- "Oui, tu étais en colère." dit-elle en rigolant.

- Je voulais aller au toilette quand ... j'ai entendu des gens parler à
l'intérieur. Ils parlaient de moi.... Enfin de Tom et moi.

Intriguée et surprise, Gaïa se retourna et s'assît face à moi.
Elle me fît signe de continuer.

- Donc j'ai écouté à la porte, et j'ai reconnu la voix du gars qui m'avait
traité d'homo' plus tôt. J'ai appris qu'il s'appelait Fred.

- Fred ? Oui c'est donc bien à celui que je pensais.

- Ils étaient trois. Et un deux a dit à Fred qu'il ne fallait pas que je sache
quelque chose.

- Quoi donc ?

- Je ne sais pas justement. Car j'ai fait un peu de bruit et ils s'en sont
aperçu. Heureusement, ils m'ont pas vu partir.

- C'est bizarre... Fais attention Bill, ces gars ne sont pas net. Ils ont
mauvaises réputations.

- Oui, mais je dois savoir qu'est-ce qu'ils cachent.

- Alors je t'aiderais si tu veux. Mais il faudra être prudent.

Je la regardais droit dans les yeux. Elle se retourna et appuya sa tête sur
mon torse en murmurant "tu te mets dans de ces situations..."
Je fis mine de rien entendre et la pris dans mes bras. Sans m'en rendre
compte je commença à fredonner une chanson ...
Une chanson qui définissait parfaitement ce moment.

"Zum ersten mal alleine in unserem Versteck
ich seh noch unsre Namen an der Wand
und wisch sie wieder weg
ich wollt dir alles anvertrauen
warum bist du abgehauen?
komm zurück nimm mich mit ..."