[ Fanfic ] Carpe Diem

CHAPITRE 3



Les larmes me montent aux yeux contre mon gré.
À ce moment même, un médecin entre dans la chambre.
Il s’arrête en me voyant.

- Tout va bien Monsieur ?

Mais merde ! Qu’est-ce qu’ils ont tous avec cette question ?
Non je ne vais pas bien ! Mon frère, la personne que j’aime l
e plus au monde va peut-être mourir et on me demande encore si ça va !
Non je n’en peux plus ! J’ai peur … Toujours cette peur horrible
de le perdre ! Si il meurt, je meurs avec…
Sans donner réponse, je sors de cette chambre qui m’étouffe.
Je claque la porte en sortant.
Les infirmières me regardent d'un air surpris.
Sans en prendre garde, je cours dans le couloir.
Je cours de toutes mes forces. Je sors du bâtiment et me précipite
vers la forêt. Je suis à bout de souffle, mon coeur bat à tout rompre
mais je continue ma course folle. Je ne veux pas m'arrêter...
je ne peux pas. Au bout de quelques kilomètres, je m'écroule.
Mes jambes, mes bras et mon ventre me font mal.
Je n'arrive plus à respirer. Je reste un long moment étendu sur le sol.
Je suis au plein milieu de la forêt. Les arbres dominent et
je me sens ridiculement petit à côté d'eux.
Lentement, je me relève et scrute les environs pour savoir où je me trouve.
La nuit va bientôt tombée, le vent est glacial.
Soudain, mes yeux se posent sur le tronc d'un arbre.
Quelque chose y était gravé.

"Frères de sang, frères de coeur
Für immer.
1 septembre 1989"

Des souvenirs me revinrent aussitôt.

C'était le jour de nos dix ans précisément.
Notre maman était très malade et notre père nous
avait abandonné depuis belle lurette.
Nous étions si proche l'un de l'autre.
Toute notre vie nous l'avons passée ensemble.
Chaque fois que j'allais mal, je n'avais même pas besoin
de le dire qu'il le savait déjà. On se comprenait comme personne.
Et personne, non personne, ne pourrait nous séparer.
Donc ce jour-là, nous n'avions pas eu de fête d'anniversaire
comme tous les jeunes de notre âge. Car notre maman était au
lit et nous n'avions pas beaucoup d'amis ou de proches.
Nous avions alors décidé de graver quelque chose sur le
plus gros arbre de la forêt. Après une longue marche de
plusieurs heures, nous l'avions trouvé. Immense, imposant
et rigoureux, c'était l'arbre le plus grand
et majestueux que nous avions jamais vu.
C'est là que nous avions gravés ces quelques mots...

Ces quelques mots qui veulent dire tant de chose pour moi aujourd'hui.
C'est incroyable, mais la simple vue de ce souvenir
passé me redonna espoir et force.
Revenant de mes pensées, je me suis rappelé
que j'étais toujours perdu. Il faisait à présent complètement nuit,
ce qui n'arrangeais pas les choses.
Je ne sais combien de temps je marcha. Des heures sans doutes.
Cependant j'arrivais enfin à la ville. Les rues étaient vides.
Vite, sous les premières gouttes de pluie, je marche vers la maison.
Arrivé, j'étais tellement fatigué que j'alla directement dans mon lit
et m'endormis aussitôt.

Soudain la jeune fille apparue. Debout, au pied de mon lit.
Elle m'observe.
J'eût un sursaut en l'apercevant puis je lui demande :

- Que fais-tu là ? Comment t'es entré ?

- Bill...

Je ne la comprend pas.
Comment as-t-elle fait pour s'introduire chez moi.
En supposant, que je n'ai pas bien fermé la porte,
comment sait-elle où j'habitais ?

- Au fait comment connais-tu mon nom ?

Elle feint de n'avoir pas entendu, puis elle se retourne.
Je me lève et me plante devant elle, bien décidé à avoir
les réponses que j'attendais.
Lorsque j'aperçoit son visage, je fais un grand bond en arrière :
son visage est gonflé et bleu.
Son sourire a disparu...
Et brusquement, le noir total...

- Monsieur, s'il vous plaît, il est tard.

Je me réveilla en sursaut, manquant de
peu la tête de l'infirmière qui essayait de
me faire émerger de mon sommeil.

- Je suis désolée, j'étais obligée de vous réveillez,
il est bientôt minuit.

Minuit ? Combien de temps avais-je dormi ?
Dehors, il faisait nuit depuis longtemps déjà.
Encore troublé par mon étrange rêve,
je sortis en silence du bâtiment pour retourner chez moi.

2 semaines avaient passées.
Tom n'était pas encore sortit de son coma,
mais les médecins ne désespéraient pas pour autant.
Chaque jour, j'étais allé parler, chanter à mon frère.
Je sais qu'il m'entend. Je me suis repassé des millions de
fois le film de la soirée sans trouvée aucunes réponses...

Le lendemain, il y avait le lycée.
Malgré le manque de motivation, j'étais bien obligé d'y aller.
Et après tout, peut-être que ça me changera les idées.
Mais je n'ai pas envie de rencontrer de nouvelles personnes.
Pas sans Tom. Je ne suis pas vraiment doué pour faire des rencontres.
Tom lui est plus extraverti et ne se prive pas d'entrer dans les
conversations où de s'incruster. Ce qui aurait pu le rendre populaire.
Cependant à cause de son look et du mien, il n'a pas réussi à s'intégrer
dans leur "bande". On s'en fichait. On étais bien les deux.

C'est donc avec appréhension que je pars en cours après avoir fait un
petit détour par l'hôpital. Je me promets de passer chaque jours le voir.

Arrivé devant le bâtiment du lycée, je commençais à avoir la boule au
ventre. Des centaines de jeunes se retrouvaient, discutaient.
Je ne savais pas où me placer. Lorsque je traversais la cour,
tous le monde se retourna et m'observa. C'est clair que je ne passait
sûrement pas inaperçu avec mes ongles vernis, mon maquillage noir et
mes cheveux en étoile. Je me sentais mal.
Les gens n'avaient pas changés, ils me regardaient tous avec cet air
interloqué, snobe ou même moqueur.
Tom, où es-tu ? Toi qui prenait les devant et me protégeait.

Malgré tout, j'ai gardé la tête haute et me suis dirigé vers un angle
de la cour où personne ne pouvait m'observer. Ça n'avait même pas
commencé que j'en avais déjà marre !

Les portes ouvrant vers 10h00, je devais encore attendre une bonne
dizaine de minutes avant de pouvoir entrer.
Mais qu'est-ce qui m'as pris de venir si tôt ?
Ne sachant pas quoi faire, je me mis à observer les autres étudiants.
On voyait distinctement les différents groupes qui s'étaient formés.
Certains discutaient, jouaient au foot, mangeaient... Tous avais leur
propre place.
Je me sentais comme un intrus, un étranger.
Seul de mon coin, je n'avais
personne et Tom me manqua encore plus...

Puis au bout de quelques instants, la sonnerie fatidique retentit.
Les cours allaient commencer. Lentement, je suivis le mouvement de
foule qui se dirigeait dans le collège. Je ne connaissais pas du tout ce
bâtiment. J'y avais bien passé quelquefois à côté mais sans y faire
attention. Il était grand et d'après ces façades et sa teinte, il me
paraissait bien vieux. Donc je suivis tout le monde. Je compris ensuite
qu'un panneau indiquait les salles où nous devions nous rendre.
Je me trouvais dans la classe 43. Supposant quelle devait être à l'étage,
j'entrepris de monter et me trouva nez à nez avec un garçon.

- Hey Salut Bill. T'as passé de bonnes vacances ?

- Heu. Ouai..Enfin .. ça va

Il m'avait pris par surprise.
Il me regarda avec un regard étrange et s'en alla aussitôt.
Que me voulait-il ? Je n'avait du lui parler qu'une seule fois dans ma vie.
Il n'avait jamais été très gentil avec Tom et moi.
Pourquoi ce changement radical ?
Bref, je me retrouvais vite devant ma salle de classe.
Quelques élèves étaient déjà assis à l'intérieur.
Au moment où j'entrais, toutes les conversations se turent et je sentis
tous les regards posés sur moi. Je devais sûrement être le petit nouveau
que personne ne connaissais et je n'aimais pas ça du tout ...

- Bonjour tout le monde. Et bien après ces longues et belles vacances,
nous allons attaquer cette nouvelle année avec les mathématiques.
Cependant, je vous présente tout d'abord votre nouveau camarade de
classe, Bill Kaulitz.
Bill veux-tu bien nous faire une petite présentation
histoire de mieux te connaître.

Non, je ne voulais pas.
Parler devant la classe n'était pas mon fort.
Néanmoins je dû m'y résigner et je fis une bref
présentation en bafouillant. Je partis m'asseoir, soulagé,
à la table que le professeur m'avait indiqué.
Elle se trouvait tout au fond de la classe, près d'une jeune fille.
Lentement, je m'assis à ses côtés. Je n'étais pas très à l'aise.
Premièrement, car je ne connaissait personne et j'avais l'impression
qu'on me scannait à l'infrarouge. Et deuxièmement, car je n'avais jamais
été doué avec les relations avec les filles. Bien trop timide et réservé,
je n'osais pas les aborder comme mon frère. Cependant, celle-ci fit tout
pour me mettre à l'aise. Elle m'indiqua avec précision tout ce que je
vouais savoir sur le collège, comme où se trouvait la cafétéria ainsi que
les salles de gym ou encore les toilettes.

Elle s'appelait Gaïa et était française.
Elle habitait avec sa mère à deux pas de l'école.
Je l'observai, elle était vraiment très jolie.
Cheveux chatains ondulant légèrement et des yeux
émeraudes si profond qu'on s'y perdrait.
Le teint légèrement bronzé et les joues rosées.
La période passa plus rapidement que je l'aurai pensé.
Perdu dans mes pensées, je n'avais même pas remarqué que le garçon
qui m'avait interpellé juste avant les cours
était assis à quelques tables de moi.
Puis la sonnerie retentis. Les élèves sortirent lentement de la classe.
Je m'en allais en direction de la salle de biologie où avait lieu la deuxième
période. Gaïa m'accompagna en me montrant tous les coins et recoins.
À la fin de la journée, je connaissait parfaitement bien le collège,
enfin le principal. Bien qu'il soit plutôt petit, il y a pleins de portes et de
couloirs qui mènent on ne sait où. La journée passa tranquillement bien
que je ne me sentais pas tout à fait à ma place.
Je pensais sans cesse à Tom. Comme j'aurais voulu qui soit là,
à mes côtés.

Vers 16h00 j'avais enfin fini la journée. Enfin les cours, car dès que je
sortis du lycée, j'alla en direction de l'hôpital. Sur le chemin, je m'arrêta
net devant un magasin de souvenirs. Mon regard s'attarda devant un
petite statuette en forme de serpent, l'animal préféré de Tom.
C'est aussi notre signe chinois. Je me décida à y entrer. Et je l'acheta.
Je repartis aussi vite que j'étais apparu.

J'arrivais rapidement devant l'hôpital.
Chambre 483, je le savais à présent.
En entrant, je fus surpris de voir deux médecins aux côtés du lit.
Quand j'entra, ils me regardèrent .
Je demandais :

- Pas de changement ?

Le plus âgé des médecins pris la parole.

- Non, son état est pareil. Sa tension est stable cependant nous lui
avons fait une prise de sang et nous allons l'analyser.
Nous pensons qu'il a eu un très gros choc à la tête.
Il a dû se heurter violemment à quelque chose.
Vous ne vous rappelez toujours pas ce qui c'est passé cette nuit là ?

- Non. Enfin, j'essaie mais je ne me rappelle que de certains moments.

- Bref, nous allons devoir le garder encore quelques temps.
Et si son état ne s'améliore pas, il faudra prendre des plus grandes mesures.

Ils se dirigèrent ensuite vers la porte et l'autre me lança :

- Si vous avez besoin de quoi que ce soit n'hésitez pas à appeler l'infirmière. Elle sera à votre disposition. Bonne soirée.

Avec un sourire timide, il quitta la salle. Je compris qu'il voulait me
donner un espoir. Je repensais à ce qu'il venait de me dire.
Ça n'était pas nouveau, rien avait changé, ni mieux ni pire.
Je me demandais ce que ça pouvait bien dire. Je n'étais pas très rassuré.

Je m'assis sur la chaise à ses côtés puis posa délicatement le serpent
dans sa main. Je vis qu'il ferma doucement celle-ci.
Cela ne m'étonna pas, il pouvait bouger certains membres mais
n'ouvrait pas les yeux pour autant.
Combien de temps encore allait durer ce quotidien.
Je n'en pouvais plus de mettre chaque jour les pieds dans ce bâtiments.
Tant de tristesse s'émanait de ses murs. Pas une seule couleur, non
blanc tout était blanc ici.
À présent, chaque jour j'arpentais les couloirs de cet hôpital et l'air
qui s'en dégageait était presque irrespirable, lourd.
J'espérais bientôt ne plus devoir revenir ici.

Au fil de mes pensées, le sommeil m'emmena au pays des songes.

Je me revoyais quelques semaines auparavant
à cet fête qu'un des seuls amis que nous ayons, avait faites.
Je me souviens de cette grande maison luxueuse et moderne.
Le salon était bondé. Il y avait du monde partout.
Même dehors sur la terrasse. Tous des élèves du collège, presque tous.
Il y avait à manger et à boire. De l'alcool surtout, beaucoup d'alcool.
Je ne me sentais pas à ma place, je n'aimais pas trop ce genre de fête.
Soudain, je me retrouva seul, Tom était monté à l'étage avec une fille
dont le nom m'échappa. Je me promenais entre les différentes
chambres de la maison, tombant parfois sur des gens pas très net.
Je décidais de chercher Tom. J'en avais marre, la fête tournait à une
vraie partouze et les invités de plus en plus bourrés
tombaient comme des mouches. Quelques temps après, je le trouva
enfin. Il remettait sa casquette en place, un grand sourire niais sur le
visage. Je voyais bien qu'il avait bu.
Moi-même j'avais bu, plus que ce que je pensais.
Je lui demanda si on pouvait partir.
Trop absorbé par la contemplation de son fond de verre,
il ne m'entendit pas. Il tomba aussitôt sur le canapé à proximité.
Directement, je le pris par les épaules et l'amena dehors.
Une bande de gars se tenaient près de la voiture.
Je ne perçoit pas leur visage car il fait très nuit et il y a même un peu de brouillard.
Avec l'aide d'un des types, je fis monter Tom. Il était lourd et j'étais
essoufflé. Les quatre gars qui se trouvaient là montèrent dans la voiture...

Puis plus rien. Je me réveilla doucement.

Enfin j'avais réussi à récupérer un peu de pièces du puzzle de la soirée.
Les idées étaient un peu plus claires. Cependant, il me faudra voir plus
loin pour savoir ce qui s'est réellement passé cette nuit.
Mais j'avais comme une sorte d'appréhension, je n'étais pas vraiment
sûr de vouloir tout savoir...

À la maison...

Je regarde l'écran digital de mon réveil, il indique 5h30.
J'étais encore fatigué mais je savais que de tout façon je n'arriverai
plus à me rendormir. Je me leva donc et alla prendre une longue douche.
Je mis l'eau chaude à fond et passa au moins une heure sous l'eau,
ce qui me fit un bien fou et me réveilla entièrement.
Après m'être habillé, coiffé et maquillé, j'alla manger un petit truc.
Des céréales feront l'affaire ... Je n'avais pas spécialement faim,
je me suis forcé tout de même. Avec lassitude, je préparais les dernières
choses avant de partit pour le lycée. Il était 7h00 lorsque je quitta la
maison, ce qui me laissait une bonne demi-heure devant moi.
Je décidais alors de flâner dans les rues, désertes à cet heure, de la ville.
Les nuages recouvraient tout le ciel de sa lueur grise.
Le temps était maussade et froid.
Ça faisait longtemps qu'on avait pas vu le soleil.
Bien trop longtemps.

Sans mon rendre compte, il était bientôt 7h30.
Je ne étais pas très loin du lycée. En quelques minutes j'y étais arrivé.
J'étais un peu en retard, sans m'attarder je courais vers ma classe et y
entra. J'étais bien le dernier, cependant le prof ne m'a pas aperçu et je
rentrais donc sans me faire remarquer.
Gaïa me fit signe de s'asseoir à ses côtés.

- Hey Bill ! T'es en retard ! Heureusement que le prof est endormi sinon c'est sûr qu'il t'aurais sortis.

Un peu essoufflé, je lui répondit simplement que mon bus était en retard.

La première heure était une période d'allemand. Je parlais beaucoup
avec Gaïa. Un peu trop d'ailleurs, car l'instituteur nous repris plus d'une
fois. Je m'entendais vraiment bien avec elle. Elle me mettais à l'aise en
toute circonstance, jamais auparavant je n'avais été aussi confiant et serein avec une fille avant de la rencontré.
Alors que je l'observais attentivement, la sonnerie retentit.
Je sortis aussitôt de mes pensées.
Nous partîmes donc ensemble aux cours suivants.
À la fin de la journée, je lui proposa de l'accompagner chez,
ce qu'elle accepta tout de suite.

- Ça fait longtemps que t'habites ici ? Je ne t'ai jamais vue auparavant.

- On va dire que Magdeburg n'est pas si petit non plus.

Elle me fit un grand sourire et je ne pu m'empêcher de faire de même.

- En fait, je suis arrivée de France, il y a à peu près 5 ans. Mes parents se sont divorcés et ma mère a voulu retournée dans son pays natale.

- Le changement n'a pas été trop dur ?

- Oui, au départ. Puis je me suis habituée. Et j'ai fais de nouvelles rencontres.

Elle me regarda de ses beaux yeux vert, mon coeur manqua un battement.

On était arrivé finalement devant son immeuble. Un joli immeuble jaune pâle avec des plantes à chaque étages. Nous étions devant la porte principale quand je lui demanda :

- Tu ... tufaisquelquechoseceweek-end ?

Bravo Bill ! Quelle subtilité !
T'as toujours eu le don pour te mettre dans les situations les plus idiotes
et gênantes ! Je sentis mes joues devenir pourpres.
Avec un élan de courage, je répéta un peu plus lentement...

- Tu es libre ce week-end ?

Mon coeur battait à tout rompre à présent.
Je ne croyais pas à ce que je venais de faire.
J'attendais impatiemment la réponse alors qu'elle
me regardait avec de gros yeux surpris.

- Heu, non je crois pas. Enfin j'ai sûrement un truc à faire ici où la .. mais ...
- On pourrait peut-être se voir ? Enfin si ça te dis bien sûr ?

Elle répondit sans hésiter cette fois.

- Oui. Pas de problème.

Elle me fit un clin d'oeil et je devais avoir l'air vraiment bête avec mon sourire béa.
Sans dire un mot de plus, elle me fit la bise et rentra dans le bâtiment.

Quelques instants plus tard lorsque j'avais plus ou moins repris mes
esprits, je partis à la maison. Le coeur léger et un grand sourire sur le
visage. Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas sentis aussi bien.
Et pourtant ce n'étais qu'une sortie, cela n'aboutirait peut-être à rien.
Mais je gardais espoir.

Le moment de bonheur ne dura pas longtemps lorsque je repris
conscience de la réalité.
C'est donc tristement que je fis un détour par l'hôpital.