[ Fanfic ] Carpe Diem

6h30. Le téléphone sonna et me réveilla.
Pourquoi faut-il toujours que les gens m'appelle si tôt.
Bref, je me lève tant bien que mal et va décrocher.
En bâillant, je m'annonça

- Allo, Bill..Kaulitz

- Oui bonjour monsieur, c'est le docteur Tuman à l'appareil.
Excusez-moi de vous déranger si tôt mais je voulais vous prévenir
que votre frère Tom s'est réveillé cette nuit. Vous pouvez venir
le voir dès maintenant. Nous vous parlerons de certaines choses.

Quoi ? Est-ce vrai ? Enfin, mon frère serait réveillé ?
Un vague de chaleur envahit mon corps d'un coup.
Je n'y croyais pas ! Je remercia le médecin et raccrocha aussitôt.
Je restais sans dire un mot pendant quelques secondes...

Enfin, enfin ... J'étais on ne peut plus heureux.
C'est donc avec hâte que je courrais à l'hôpital.
Cependant, pourquoi m'avait-il dit qu'ils voulaient lui parler ?
Peut-être avait-il quelque chose que je ne savais pas ?
Nan Bill, ne pense pas à ça ! Dis-toi qu'il est réveillé et que c'était ton
rêve le plus cher ! Je courrais à tout haleine sur le trottoir.
Les gens me regardait surpris. En effet, dans la hâte, j'avais oublié de
mettre un T-shirt. Je courrais donc à torse nu dans les rues de Madgeburg
à 6h30 du matin, un peu déplacé... Mais je m'en fichais, ma seule envie
était de voir les yeux de mon frère ouverts !
Quoique je ressentis tout de même le froid de l'aube...
Finalement, j'arrivais à l'hôpital. J'étais exténué par ma course mais
je ne m'arrêta pas pour autant.

Chambre 483...

Deux infirmières et un médecin occupaient la pièce. Il était là.
Assis sur son lit, les yeux grands ouverts. Il me regarda et je vis
dans ces yeux qu'il était un peu perdu.
Je me disais que c'était normal depuis le temps qu'il était dans le coma.

- Bonjour, monsieur Kaulitz. Vous avez fait vite.

Il me sourit mais je vis qu'il y avait autre chose. Je ne voulais pas le
savoir maintenant. Je m'approchais de mon frère lentement.
Je lui pris les mains et l'enlaça un long moment. Cela faisait longtemps
que j'avais envie de le prendre dans mes bras. Ça me fit un bien fou.

- Alors ... comment tu te sens ?

- Ou suis-je?

- À l'hôpital. Tu as eu un gros accident et tu es tombé
dans le coma. Ho je suis si content que tu te sois enfin réveillé !

Le médecin s'approcha de moi et mis sa main sur mes épaules.

- Pouvons-nous vous parler quelques minutes.

- Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? Vous ne pouvez pas
le faire ici ? Dites moi !

Il me regarda avec des yeux attristé et ajouta :

- Je voulais vous avertir qu'il souffre d'amnésie. Normalement elle ne
sera que passagère, cependant nous ne pouvons pas encore en être certain.

J'eu l'impression qu'un énorme poids tomba sur moi. Amnésie ?
Ce mot me faisait très peur... . Ça n'est pas possible !
Bill calme toi, le médecin a dit que c'était peut-être passager. Peut-être !
Non, soit heureux maintenant que Tom soit réveillé.
C'est ce qui pouvait t'arriver de mieux.

- Voulez-vous qu'on vous laisse seuls un instant ?`

- Oui. Docteur, est-ce qu'il a d'autres séquelles ?

- Non, à priori non. Nous l'examinerons plus tard pour en être sûr.

Et ils partirent les trois.
Je le regardais droit dans les yeux. Il ne disait pas un mot, il regardait un point dans le vide. Je me demandais à quoi il pensait.

- Tom, dis-moi, tu m'entends ?

Pas de réponse.

- Te rappelles tu qui je suis ?

Rien.

- Bill, c'est Bill ton frère, ton jumeau ! Tom regarde moi s'il-te plaît !

Des larmes coulaient le long de mes joues...
Je m'assis a ses côtés la tête dans les mains.

- Bill...

J'ouvris grand les yeux avec espoir.

- Oui ! Oui Tom c'est moi Bill. Tu te rappelle ?

- Fred

- Quoi ? Fred .. nan c'est Bill. Bill ton frère...

- Fred ..

Des mots incohérents sortaient de sa bouche. Fred ?
Pourquoi m'appelait-il comme ça.
Je ne connaissait personne portant ce nom là...

Je pleurais, oui je pleurais toutes les larmes de mon corps.
Toutes celle que j'avais refoulées ...
Je priais pour que Tom se rappelle de moi. Je ne pouvais pas imaginer vivre avec lui alors qu'il ne sait même pas ce qu'il représente pour moi.
Ça serait trop dur. Tous ces moments qu'on a vécu ensemble, nos joies,
nos peurs, nos colères.... On s'est toujours soutenus, on était si proche...
Suffisait-il d'un simple accident pour que tous s'efface...
Je n'y croyais pas. Je gardais espoir.
C'est peut-être passager... passager.

Ne pouvant plus, je sortis de la chambre effondré.
Je m'en voulais de le laisser seul, mais je ne pouvais plus rester
là-dedans. Je restais derrière la porte et m'assis.
Les médecins passaient et me regardaient bizarrement.
En effet, j'étais toujours à torse nu et je me rendis compte que
j'avais vraiment froid.
J'allais donc à la maison pour prendre un pull. Sur le chemin, je vis Gaïa.

- Hey Bill ! Salut ça va ? Qu'est-ce que tu fais à torse nu ?
Il fait plutôt froid. Tu fais ton joggi....

Elle arrêta de parler quand elle aperçu mon yeux embués.
Sans que je n'eusse rien compris elle me prit dans ses bras.
Là, je recommença à pleurer.. ça me faisait du bien.
Elle m'enlaça tendrement. Ses cheveux sentaient la pomme
et la chaleur de son corps me réchauffa le coeur.
C'est ce qu'il me fallait.
Lentement, elle me libéra de son étreinte et me regarda attendrie.

- Tu veux parler ?

- Je ne sais pas. Peut-être oui...

Elle m'accompagna chez moi.
Elle s'assit sur le canapé du salon pendant que j'allais chercher un T-shirt.
Je profita de passer par la salle de bain pour me rincer le visage,
ce qui me rafraîchit. En revenant, je vis qu'elle s'était levée pour aller
voir une photo sur un meuble. C'était une photo de Tom et moi qui étions
dans la forêt un grand sourire aux lèvres.
Tom était déguisé en indien et moi en cow-boy.
On devait avoir 10 ans. On adorait se déguiser avec des habits que
l'on fabriquait nous même. C'était notre maman qui nous avait pris en
photo.

- T'as déjà jouer aux cow-boy et aux indiens ?

Surpris par ma question, elle se retourna brusquement comme pris en faute.

- C'est ton frère sur la photo ?

- Oui.

- Tu ne m'en avais pas parlé. Vous vous ressemblez énormément.

- C'est mon frère jumeau.

Elle me regarda avec de gros yeux.
Sûrement en se demandant pourquoi je ne lui avait pas parlé de lui avant.

- Il est à l'hôpital.

J'avais dit cela sèchement, plus contre moi que contre elle.
Je m'en voulais de l'avoir laissé là-bas,

- Ho. Je suis désolé.

Elle avait l'air sincère et des larmes recommencèrent à couler sur
mon visage. Je lui proposa de s'asseoir, ce qu'elle fit.
Lentement, je fis de même. Je me passa la main sur le visage pour
essuyer les quelques gouttes....

- Je suis désolé de pas te l'avoir dit avant, en fait je ne l'ai dis à personne. Tom, mon frère, a eu un accident de voiture alors qu'on revenait d'une soirée. Jusqu'à aujourd'hui, il était dans le coma. Et maintenant, il souffre d'amnésie. Elle n'est peut-être que passagère mais le contraire et aussi possible.

Elle ne disait rien, attentive à tout ce que je racontais.
Je lui parlais de tout, de tout ce que j'avais sur le coeur et cela me
débarrassa d'un énorme poids. Je lui raconta mon histoire du début
à maintenant.

- Mon père nous a quitter lorsque nous avions 8 ans.
Je ne me souviens pas très bien de lui, je sais juste qu'il nous criait tout
le temps dessus et ma mère pleurait souvent la nuit dans sa chambre.
Je ne le considère pas vraiment comme mon père car il ne m'a jamais
vraiment aimé, ou du moins jamais montré. Je n'ai pas de souvenirs de
moments que je passais avec lui. Et ma mère est tombé malade, il y a
deux ans. Elle est décédée quelques mois plus tard. Je suis donc resté
seul avec mon frère. Ensemble nous avons tout traversé, il est moi et
je suis lui. On se complète.

Je n'en revenais pas de lui avoir tout déballer comme ça.
Je m'en voulais presque car je n'avais pas envie qu'elle ait pitié de moi.
Mais ça me faisait tellement de bien de parler à quelqu'un de tout ça.
Petit à petit, l'énorme fardeau, que je portais en moi depuis trop
longtemps, devint de moins en moins lourd.
Lorsque j'arrivais à la fin de mon récit, j'en oubliais presque où j'étais.
C'est comme si j'étais parti pendant quelques instants pour revenir
ensuite les idées plus claires.

- Je ne sais pas quoi dire. Ton histoire est si triste.

- Je peux te demander quelque chose ?

- Oui, bien sûr.

- Ne la raconte à personne, je n'ai vraiment pas envie qu'on nous prenne
en pitié car malgré tout cela j'ai eu beaucoup de moments de bonheur
quand même. Tu comprends ?

- Oui oui bien sûr. Tu es vraiment quelqu'un d'exceptionnel
Bill. Je suis contente de te connaître.

Elle ne sut jamais combien ses compliments m'avaient touchés.
Elle était très importante pour moi maintenant, elle savait quelque
chose que je n'avais dit à personne d'autre.
J'étais devenu rouge pivoine et je ne savais plus quoi dire, j'étais à
présent comme nu car je lui avais dévoilé des choses très intimes.

- Mais si j'ai bien compris ton frère s'est réveillé aujourd'hui
non ? Alors pourquoi n'es-tu pas auprès de lui ? Il a sûrement besoin de
toi.

- Oui tu as raison. Tu m'accompagnes ?

Surprise, elle acquiesça.
Elle me pris par le bras et nous partîmes ensemble à l'hôpital.

- Salut Tom. Je m'appelle Gaïa, je suis une amie à ton frère.

- Salut.

On était les trois dans la chambre.
Gaïa avait été surprise par la ressemblance entre nous
deux mais encore plus par la différence de look.
Elle s'étais assise en face de lui et le regardait droit dans les yeux.
Je me pris à l'observer.
Quelle assurance ! Elle ne le quittait pas des yeux et lui parlais gentiment,
et tout à fait normalement. C'est ça que je craignais, qu'on lui parle
comme si il n'était pas capable de comprendre.
Non, Gaïa discutait avec lui même si il ne lui répondait que partiellement.

- Je suis avec lui.

- Qui ?

- Bill, ton frère jumeau.

Je m'approcha lentement et il me regarda attentivement.
Il avait les traits tirés et les yeux gonflées.
Il avait pleuré, je m'en voulais d'autant plus.

- Bill.

- Oui. Je suis tellement désolé de t'avoir abandonné Tom !

- Pas grave. Bill ?

- Oui

- Fred, c'est Fred.

- Pourquoi tu me parles de Fred. Je ne le connais pas. C'est qui ?

Pas de réponse. Qui est Fred ? Cela m'intriguait de plus en plus.
À présent, j'avais un timide sourire sur les lèvres. Il m'avait appelé,
ce qui signifie qu'il se rappelle de moi, ou du moins de mon nom.
Ça me fait vraiment mal de le voir dans cet état, il est à peine conscient d'où il est.

- Viens un moment avec nous, on va se balader en bas.

Je le pris par les épaules et tous les trois nous descendîmes au
rez-de-chaussée de l'hôpital. Il y avait un petit restaurant.
On s'installait à une table et commandait quelque chose à manger.
Mon ventre gargouillait terriblement car j'avais très faim.
Tout en mangeant, nous discutions de pleins de choses.
Tom était présent et absent. Par moment, je le retrouvais tel qu'il
est et à d'autres il m'était presque inconnu.
Cependant, petit à petit je lui rappela quelques souvenirs qui nous
avaient marqués. Je remarqua dans ses yeux quand je racontais les
histoires, qu'une petite flamme s'allumait dans ses pupilles.
C'était comme si chaque fois un petit bout de Tom revenait.
Gaïa s'entendait très bien avec Tom aussi. Elle s'efforçait de tenir la
conversation et se mettait un peu de côté lorsqu'elle voyait qu'on devait
parlé que les deux.
Elle savait très bien sentir comment réagir et je l'admirais pour ça.
À aucun moment, elle me parût s'immiscer dans notre vie,
ce qui aurait été bien plus dur pour d'autres personnes.
Qu'elle était belle. Avec ce haut vert, son teint devenait plus foncé
et accentuait l'émeraude de ses yeux. Elle était magnifique en fait.
Je sentis dans mon ventre comme des papillonnements, jamais
je n'avais ressentis cela auparavant.

Une heure plus tard, après avoir bien mangé, nous
repartîmes dans la chambre de Tom.
On le laissa là cette nuit. Les médecins tenaient à le garder
encore quelques temps pour être sûr qu'il n'avait rien d'autres.
Gaïa lui donna un bisou sur le front comme une mère sur la blessure
de son enfant.

- À bientôt j'espère. Remets-toi vite.

Et elle sortit de la salle.
Je m'approchais de lui et le pris dans les bras.
Il m'enlaça avec ses bras et je sentis une larme tombé dans mon coup.

- Ne pleure pas, je reviendrais demain. Au revoir, grand frère.
Tu me manque tellement, la maison est bien trop vide sans toi. Je t'aime.

- Au revoir Bill.

Je partis donc. Le coeur plus léger, j'avais l'impression qu'il se souvenait
de plus en plus de moi et ça me rassurait énormément.
Je m'en alla rejoindre Gaïa qui m'attendais à l'extérieur du bâtiment.

- Ça va ? Tu te sens mieux ?

- Ho oui. Merci, merci mille fois Gaïa de m'avoir accompagné.
Je ne suis pas sûre que je serais revenu si j'avais été tout seul.

Comme réponse elle m'adressa un immense sourire.
Nous partîmes dans les rues de Madgeburg illuminées par les
lampadaires, il était tard et le lendemain, il y avait le lycée.

Je courais, je courais de toutes mes forces.
Je ne savais pas où j'étais. Tout autour de moi était noir.
Comment allais-je pouvoir atteindre le semblant de lumière
qui scintillait légèrement au fond du couloir? Je ne savais pas,
je ne pensais à rien d'autre qu'à avancer. Soudain lorsque je
croyais enfin apercevoir clairement la lumière, je me rendis compte
que c'était en fait une lumière qui provenait d'une chambre.
Une chambre d'hôpital...
Je m'approchais lentement ne sachant pas à quoi m'y attendre.
Il y avait une fenêtre qui donnait sur un lit.
Il était occupé par une personne dont je ne voyais pas le visage.
Je voulus ouvrir la porte, cependant celle-ci était fermé.

- Tu me reconnais ?

Surpris je lâcha la poignée et me retourna brusquement.
La fille se trouvait devant moi.
Elle avait les yeux grand ouvert et me fixait.

- Qui es-tu ? Pourquoi est-ce que je rêve tous le temps de toi ?

Dans un murmure à peine audible elle me répondit :

- Toi seul peut comprendre . . .

Soudain, tous le décor se mit à tourner.
La silhouette de la fille disparut dans le noir.
Je savais que j'allais me réveiller.

Il me fallût quelques minutes pour me rendre compte
que j'étais bel est bien réveillé. Je me tapa la tête pour
en être certain. Aïe ! Effectivement, je l'étais bel et bien.
Mon réveil affichait 7hoo ce qui me laissait une bonne
demi-heure devant moi pour me préparer.
Ce qui n'étais pas du tout de trop !
En effet, comme prévu j'arrivais avec un peu de retard au lycée.
Comme d'habitude je pris place aux côté de Gaïa.

- Tu as été voir ton frère ?

- Non. Je me suis juste levé un peu trop tard.

Je lui fit un grand sourire et sortis mes affaires du sac.
La matinée passa longuement, on avais tous les deux loupé
tous les cours de la veille car nous étions allé voir Tom.
Je lui avait dis qu'elle ne devrait pas manquer des cours à
cause de moi, mais elle n'avait rien voulu entendre et m'avait
remonté le moral et même accompagné à l'hôpital.
Nous devions alors tous rattraper et inventer une excuse.
Maux de têtes et vomissement étaient nos arguments.
Le prof nous regarda d'un air soupçonneux mais ne dit rien.

Aux alentours de midi, Gaïa et moi sommes allé manger à la cafétéria.
Pendant qu'elle était en train de prendre à manger, le garçon qui
m'avait abordé le premier jour revint vers moi et s'installa à notre table.

- Salut Bill, je peux ?

- Heu.. oui si tu veux.

- Alors comme ça tu as sécher hier ?

- Non, j'étais au fond du lit avec 40°C de fièvre.

- Ne me fais pas marcher, en allant au lycée je t'ai aperçu avec ta copine là... Gaïa.

Merde.
J'étais coincé. Je ne voulais cependant pas lui dire quoi que
ce soit car de un je ne le connaissais pas et il n'a qu'à
s'occuper de ses affaires.

- Elle m'a juste accompagné à l'hôpital... Parce que je me sentais vraiment pas bien.

- Au fait, comment va ton frère ?

La question avait fusé.
Surpris qu'il me demande cela je pris un temps avant de lui répondre.

- Il... il est parti en stage à Hamburg.

- Ah bon ? Il ne voulait pas aller au lycée ?

- Non.

Je ne savais pas pourquoi je ne voulais pas dire la vérité.
Par peur peut-être. Peur qu'on nous prenne en pitié toujours ou
simplement parce que je ne voulais pas divulgué ma vie à tous
le monde, surtout à des gars comme lui qui, je le suis sûr,
me critique chaque fois que j'ai le dos tourné.
Il ne me posa plus de question car Gaïa arrivait avec son plateau
de nourriture. Il l'a regarda un bref instant puis reparti vers son
groupe qui l'attendait à l'autre bout de la salle.

- Qu'est-ce que vous vous disiez ?

- Il m'a demandé comment allais mon frère. Je me demande bien pourquoi d'ailleurs. Jamais il ne m'avait adressé la parole auparavant et il s'en fichait totalement de nous, pourquoi il s'intéresse à Tom et moi maintenant ?

- Bonne question. Mais elle devra attendre car maintenant j'ai une faim de loup !

Nous mangeâmes de bon coeur parlant de tout et de rien.
Riant parfois, ce qui me détendait énormément.
À la fin de la journée, nous partîmes ensemble et elle me laissa à
l'entrée de l'hôpital. Elle ne voulait pas venir supposant que je voulais
rester seul avec lui. Je ne la contredis pas quoi qu'elle ne m'aurait pas
déranger le moins du monde.

- Je passe te chercher vers 18h00, ça marche ?

- Ok, je serais prête. À demain Bill et dis bonjour à Tom de ma part.

Elle me lança un de ces regards qui me fait craquer.
Mon coeur s'emballa aussitôt, j'acquiesça et rentra dans le bâtiment.
Cette fille me fait tourner la tête. Je me sens si bien à ses côtés.
J'étais en train de tomber amoureux, j'en étais sûr. Je n'avais jamais
connu ce sentiment. Ce sentiment si étrange, agréable et palpitant.

En marchant dans les couloirs quelque chose m'intrigua.
Il m'était très familier, pourtant je n'y avais jamais passé auparavant.
Je vis au loin une chambre avec une lumière et soudain tous me revint
en mémoire. Le rêve du matin même me revint clairement,
c'était bien le même couloir ...

- Monsieur ! Vous allez bien ?

Aïe ma tête me faisait mal. J'étais dans le noir.
J'entendais distinctement la voix de plusieurs personnes.
Oü étais-je ? Je compris au bout d'un moment que j'avais
les yeux fermés. En les ouvrant, j'aperçu la silhouette flou
d'une infirmière au-dessus de moi.
J'étais allongé en plein milieu de l'hôpital.

- Vous m'entendez ?

Je ne répondis pas, j'analysais la situation.
Comment étais-je tombé par terre ?
Je me souvenais juste d'être entré dans le bâtiment et ...
J'avais vu ce couloir.
Oui le couloir de mon rêve et puis après plus rien.

- Aidez-moi à le soulever.

Deux autres infirmières s'affairaient autour de moi
et tentèrent de me lever.
Combien de temps étais-je tombé dans les pommes ?
Elles m'amenèrent dans une chambre tout près et
m'installa sur l'un des lits.
J'avais terriblement mal à la tête, sûrement que je
m'étais pris quelque chose en tombant.
Ma main était rouge de sang. L'une des infirmières me posa une
compresse sur l'arrière de la tête avec une grande délicatesse.
Puis après avoir entouré la blessure d'une bande, elles s'en
allèrent me laissant me reposer.

Comment se faisait-il que j'ai vu ce même couloir dans l'hôpital?
Je ne l'avais jamais vu avant aujourd'hui. Je ne pus pas me
poser plus de question car le sommeil m'emporta aussitôt.

- NOOOOOON !!!

D'un coup je me réveilla apeuré par le cri que je venais d'entendre.
Je pris un moment avant de me rappeler où j'étais.
Puis je me dirigea tant bien que mal en direction de la
porte de la chambre.

- Non !! S'il vous plaît non !!

C'était les cris désespérés d'une femme.
En sortant dans les couloirs, je vis plusieurs médecins se diriger
dans l'une des chambres. Je les suivis du regard.
Avec un choc, j'aperçu la chambre dont j'avais rêvé.
Malgré la ressemblance avec toutes les autres
je savais que c'était celle-là.
Que se passait-il ? La femme continuait de crier et de pleurer.

- S'il vous plaît ! Sauvez-la !

- Son pouls est très faible, on va la perdre.

Je m'approchais discrètement. Je compris alors pourquoi toute cette
agitation, l'électrocardiographe d'une jeune fille allongée dans le lit,
affichait une longue ligne droite. Elle était en train de mourir.
Tous les médecins s'affairent autour d'elle. Lui faisant des massages
cardiaques et des piqûres... en vain. La ligne ne daignait pas monter.

Tous semblait si irréel.
La femme pleurait toutes les larmes de son corps en regardant sa fille.
Celle-ci était inerte dans son lit. Je ne la voyais pas bien à cause
de tous le monde autour d'elle.

- S'il ....vous .. plaît....

Ce n'étais à présent qu'un murmure et moi seul l'entendis.
Sans un mot, je m'approchais de la maman et la pris dans mes bras.
Tout de suite elle me pris dans ses bras tout en sanglotant de plus belle.
J'avais mal, très mal. Pourquoi, je ne la connaissait même pas et
pourtant ... la fille aurait très bien pu être Tom.
Je ressentais énormément de peine pour la mère qui était seul,
c'est pour cela que je l'avais prise dans mes bras mais maintenant
je sentais autre chose. Elle ne me lâchait pas, ses larmes coulant
sur ses joues tombaient sur mon bras.
On s'aidait mutuellement. Je retrouvais pendant quelques secondes
la mère que j'avais perdue et ça me fis un bien fou.

- Eva ... Eva ... Ma chérie ne me laisse pas ...

Ces paroles étaient étouffé par ses sanglots.
Soudain contre tout attente, la ligne se mit à bouger.
La femme releva les yeux aussitôt avec espoir.

- Eva ! Oh mon Dieu ! Sauvez-là !!

À présent, la ligne affichait des courbes plus ou moins grandes et régulière.
Elle était en vie.
Les médecins s'arrêtèrent et regardèrent les machines reliées
à la jeune fille. Avec un petit sourire, ils s'approchèrent de nous.

- C'est bon, elle est saine et sauve. Elle a du avoir une baisse de
pression ou quelque chose comme ça. Mais elle ne s'est toujours pas réveillé.

- Je ... je peux aller la voir.

- Oui mais quelques minutes seulement.

Avant d'entrer dans la chambre, elle se tourna vers moi.

- Merci beaucoup d'avoir été là. Au fait comment t'appelles-tu ?

Sa voix était toujours très faible mais plus assurée.

- Bill. Et de rien c'est vous qui m'avez aidé.

Cherchant la signification de mes paroles,
elle s'en alla dans la chambre de sa fille à présent hors de danger.
C'est à ce moment là que je vis distinctement la fille.
Le choc me frappa en pleine face. C'était elle.
La fille de mes rêves. Allongée dans ces draps blanc,
elle semblait à présent paisible et sereine.
Ses yeux étaient clos malgré tout. Eva, je savais son nom maintenant.
Je ne m'attarda pas longtemps devant la chambre, laissant seul la mère et la fille.

Danke Schon ^^

Si ça intéresse quelqu'un j'ai fait un blog
TH-CarpeDiem

Le lendemain, je me réveilla avec les bip régulier des machines dans la chambre.
Je m'aperçus alors que je n'étais pas seul dans la chambre.
Une personne était allongée sur le lit d'en face.
J'en déduis par ses cheveux gris qu'elle devait être plutôt âgée.
Cependant je ne pouvais pasvoir son visage tourné dans l'autre sens.
Ma tête me faisait toujours affreusement mal. J'avais comme l'impression
qu'un couteau me frappait sans cesse au même endroit.
Difficilement, je me leva de mon lit dans le but d'aller rendre une visite à Tom.
Je n'avais pas pu le voir la veille à cause de mon évanouissement.
Tout à coup, les souvenirs de la nuit passée me revinrent.
Qui étais donc cette fille dont je rêvais ? Elle était donc bien réelle ?
Je me glissa hors de la chambre discrètement,
car je ne pense pas que les médecins m'auraient laissé sortir.
Puis je m'en alla en direction de la chambre où était la fille.
Je m'arrêta quelques mètres devant. Je ne comprenais pas comment
j'avais pu rêver d'elle alors que je ne la connaissait pas et qu'en plus
elle existe vraiment ! Ça me perturbait vraiment.
Je vis un médecin sortir de la chambre et je me colla contre le mur
derrière une porte ouverte pour qu'il ne me voit pas.
Lorsqu'il partît je me décida à m'approcher de la salle.
Il n'y avait pas de bruit excepté l'éternel bourdonnement de l'électrocardiographe.
Sa mère s'était endormie sur la chaise à côté du lit.
La fille toujours allongée, dormait paisiblement.
Elle était exactement comme je l'avais vu dans mes songes.
De longs cheveux noirs collés sur son visage. Ses yeux étaient fermés
mais j'étais sûr qu'ils étaient aussi bleu que je les avais imaginé.
Je m'approcha lentement d'elle. Ses mains étaient d'une rare finesse,
je ne pus m'empêcher de l'effleurer.
Sa mère se réveilla à ce moment là.

- Bonjour, murmura-t-elle.

- Heu... bonjour. Excusez-moi je venais juste ...

- Vous ne seriez pas le garçon d'hier ? Celui qui m'a si gentiment pris dans ses bras ?

- Hum. Oui c'est bien moi.

J'étais extrêmement gêné. Je n'avais rien à faire ici.
Cependant elle me regarda ensuite avec une grande tendresse dans
les yeux et me remercia amplement.

- Vous n'imaginez pas combien ça m'a aidé d'avoir
quelqu'un à mes côtés. J'ai eu si peur pour ma petite fille.
Merci beaucoup.

- De rien. Bon je vais vous laisser vous avez sans doute
besoin de rester avec elle.

- Non, non restez seulement. J'en ai marre d'être toute
seule, ça me fait du bien d'avoir de la compagnie.

Je n'insista pas et alla m'installer sur une chaise de l'autre côté du lit.
Je n'avais pas envie de partir non plus.
Cette fille m'intriguais et il me tardait d'en savoir plus à son sujet.

- Comment t'appelles-tu ?

- Bill. Bill Kaulitz.

- Bill ? Ce nom me dit quelque chose. Enfin bon, et, si ce
n'est pas indiscret, que fais-tu dans cet hôpital ?

Plus réticent, je lui répondit simplement.

- Mon frère a eu un accident et a dû être hospitalisé.

- Ah. Pourquoi as-tu ce bandage ? À cause de l'accident aussi ?

Ces questions me dérangeaient.
Mais ne pouvant pas mentir je lui dit la vérité... ou presque.

- Je suis tombé dans les pommes et ma tête a heurté
un mur. Plutôt bête n'est-ce pas ?

Je me forçais à afficher un sourire qui devait paraître très faux.
Elle me rendis un sourire intrigué.
Je lui posa enfin la question qui me brûlait les lèvres.
J'avais cependant peur de la blessé.

- Au fait, comment votre fille s'est retrouvée ici ?

Une larme coula le long de sa joue.
Elle prît un long moment avant de me répondre en sanglotant.

- Elle... Tu sais, Eva est ma fille unique.
Elle est vraiment quelqu'un d'exceptionnelle. Intelligente et rayonnante.
Tout allais bien. Jusqu'à ce qu'elle rencontre ce garçon.
Elle en ait tombée follement amoureuse. Lui aussi, ou plutôt il faisait
semblant. Toute sa vie tournait autour de se beau jeune homme si tendre
et si parfait à ses yeux. Elle ne cessait de parler de lui, de sortir avec lui,
elle passait ses journées entières avec lui. Au point même qu'elle a loupé
son année scolaire. Elle m'en a beaucoup parlé. Elle le considérait comme
son prince charmant. Il était parfait. Ou du moins elle le croyait.
Puis un jour, elle rentra de l'école en pleures. Je ne l'avais jamais vue
ainsi. Elle était terriblement mal. Elle pleurait toutes les larmes de son
corps. Au début, j'ai cru que c'était un simple chagrin d'amour car elle
m'avait dit qu'ils avaient rompu. Mais son chagrin était bien trop long.
Pendant des semaines, elle ne parla plus. Elle était renfermée.
Son regard était noir et elle ne souriait plus. J'étais dévastée !
Comment ce garçon avait pu rendre ma fille, si joyeuse avant,
dans cet état . . .

Elle s'arrêta un moment pour reprendre son souffle.
Elle avait les larmes aux yeux. Je voyais bien qu'elle revivait chaque
souvenirs. J'aurais voulu la prendre dans mes bras mais je savais
qu'elle ne se serait même pas rendu compte.
Puis elle continua son récit sans me regarder.

- ... Puis .. un soir, comme tous les autres, j'allais dans ma
chambre quand j'entendis la sonnerie du réveil d'Eva qui sonnait.
Je supposais qu'elle ne l'entendait pas car elle dormait alors je suis
entrée dans sa chambre pour l'eteindre . . .

Sa voix tremblait et son regard était vide.
Son visage était à présent impassible, seul les incessantes larmes
qui coulaient sur ses joues montraient à quel point elle était mal.

- ..Je suis entrée dans sa chambre et là... ma fille,
ma belle petite fille, était étalée sur le sol. ...
La bouche grande ouverte.
Des boites de médicaments vides à ses côtés.

N'en pouvant plus, elle éclata en sanglot. L'image de sa fille lui faisait
tellement mal. À ce moment, je l'enlaça tendrement.
J'avais beaucoup d'empathie à son égard. Elle se perdit dans mes
cheveux et se laissa aller. Elle avait très mal. Elle pleurait encore.
Nous restâmes de longues minutes ainsi. Sa fille avait donc voulu se
suicider. Comment en était-elle arrivé là ? Je me sentais mal de lui avoir
fait revivre ses souvenirs.
Soudain un médecin entra dans la pièce.

- Monsieur Kaulitz vous n'êtes pas censé sortir de votre chambre.
Allez y maintenant quelqu'un vous attend.

Lentement j'obéis et laissa la mère seule à nouveau.
En relevant la tête, je vis qu'elle me fit un sourire timide et
me remercia de nouveau.
Arrivé dans la chambre, je vis Gaïa près de mon lit.
Mince j'avais oublié que je devais sortir avec ce soir. . .