"Ca apporte des groupies autour de moi"
En tant que patron de la plus grande maison de disques en Allemagne, Universal Music, Frank Briegmann a besoin de nerfs solides pour supporter les souhaits particuliers des artistes. Une équipe d'expert en allures de stars agrandie en Westphalie, un apprentissage bancaire, des études BWL... les conditions de base n'étaient pas très bien pour Frank Briegmann pour se mélanger dans une des branches les plus glamour du monde. En tant que plus jeune manager de musique, il est devenu en 2004 le patron d'Universal Music Allemagne. Depuis lors, il ne se bat pas seulement avec des chiffres de vente descendants, mais aussi avec des artistes exigeants. En Allemagne par exemple, Universal a Tokio Hotel, Rosenstolz et DJ Ötzi sous contrat. Pour la maison mère, il commercialise des stars internationales comme Amy Winehouse, Lionel Ritchie ou U2. Le journal "Welt Am Sonntag" s'est confronté à une rencontre à New York. L'homme de 40 ans vient en taxi. Beaucoup de ses clients, en revanche, refusent d'utiliser un moyen de transport aussi commun. "Certains jours, dans mon travail, je suis plus diplomate que manager" dit Briegmann.
WAS : M.Briegmann quelle était votre proportion de panique lorsque la chanteuse pop britannique Amy Winehouse est apparue l'année passée aux MTV Music Award à Munich ?
B : Je n'ai pas paniqué. Pourquoi aurais-je dû ?
WAS : Parce qu'Amy Winehouse est certes une star internationale accomplie, mais bien des fois elle vacille sur scène et déchire volontiers ses vêtements. Ce qu'elle a aussi fait à Munich.
B : Je ne sais rien de ces dévastations. Sa prestation devant le public était un succès.
WAS : Elle a oublié le texte et poussé des hurlements.
B : (rires) De beaux sons qui se vendent par millions.
WAS : Amy Winehouse est presque chaque semaine dans la presse à scandale pour un nouvel excès de drogue. Par conséquent, vend-elle ses CDs aussi bien ?
B : Naturellement les excès apportent aussi une attention médiane, mais pour nous, il n'y en aurait pas sinon. Pour l'image, sa toxicomanie n'est du reste pas bonne. Et pour sa santé non plus, naturellement.
WAS : Quand Bill Kaulitz, chanteur à succès du groupe Tokio Hotel a `été opéré de la voix, il a donné des interviews à l'hôpital. Le business ne s'arrête donc jamais ?
B : Bill s'ennuyait simplement. Il n'est pas habitué, deux semaines hors combat et ne pas être sur la route.
WAS : Deviennent-ils des stars excentriques parce qu'ils sont marquants ou deviennent-ils des stars marquantes parce qu'ils sont excentriques ?
B : Etre un peu plus fou que les gens normaux est utile si on veut devenir des artistes. La plupart des stars sont des excentriques nés. Leurs caprices changent souvent au cours d'une carrière. Si on est tous continuellement suspendu aux lèvres, on peut en réalité déjà perdre l'achat.
WAS : Quelle est le caprice de star le plus absurde que vous ayez jamais vu ?
B : Je peux naturellement donné aucun nom mais je peux vous raconter une anecdote. Nous avons organisé la sortie mondial d'un album d'une star internationale connue. Des journalistes de différentes parties du monde étaient arrivés. Mais la chanteuse est restée assise dans sa chambre d'hôtel et n'est pas venue. Justification : ce n'était simplement pas un bon jour pour lancer un album. Ce sont des situations pour lesquels mon travail est très contraignant.
WAS : Avez-vous rencontrer la dame dans sa chambre ?
B : Non, nous avons mis l'album dans le lecteur et l'avons fait jouer pour la presse. Ce n'était pas amusant.
WAS Dans le cas des artistes, aucune peine conventionnelle ne doit-elle être payée ?
B : Sur le moment, c'est le problème le plus insignifiant. S'ils ne sont pas en état, on ne peut pas faire grand chose.
WAS : C'est pourquoi il y a des certificats médicaux.
B : Exact, mais on ne peut toutefois pas s'en servir ainsi avec un artiste.
WAS : Bien entendu. Y a-t-il des barrières contre lesquelles ce n'est pas tout à fait ça ?
B : Disons ça comme ça : si un artiste est sur les routes 200 à 300 jours par an, nous sommes compréhensif avec certains souhaits particuliers, par exemple en ce qui concerne les repas ou les chambres d'hôtel. Nous sommes aussi d'accord s'ils amènent leurs propres stylistes. Il y a aussi des exigences qui vont trop loin. Par exemple, si un artiste veut voyager seulement avec son médecin privé.
WAS : Pardon ? Qui fait donc cela ?
B : Nous nous prononçons en tout cas sur de tels désirs d'extra exagérés, un peu la même chose que le chanteur qui voudrait que nous installions partout dans le monde des paraboles dans les chambres d'hôtel afin qu'il puisse voir le football.
WAS : Y a-t-il des moments dans lesquels vous vendriez plutôt quelque chose dont on ne peut parler ?
B : Avec des vis, ça peut aussi être très réussi, mais personnellement, je préfère plus volontiers la tournée avec les gens, même si c'est parfois compliqué. Certains jours dans mon travail, je suis plus diplomate que manager.
WAS : Parfois avez-vous rêvé d'être une rock star ?
B : Non, je n'ai aucun talent en musique. Mais j'ai toujours voulu être dans la branche de la musique.
WAS : Parce que vous avez pensé à l'effet sur les filles ?
B : (rires) Ce n'était en tout cas pas décisif. Non, je suis un grand fan de musique.
WAS : Malgré tout, vous avez seulement eu un apprentissage bancaire. Pas très glamour.
B : C'est exact. Dit honnêtement, c'était le désir de ma mère. Après le slogan : "Apprendre en premier ce qui est ordinaire". Mais ce n'était pas le mêtier de mes rêves.
WAS : L'ancien patron de SonyBMG, Thomas Stein, est devenu connu comme juré lors du casting de "Deutschland sucht en Superstar". Serait-ce aussi le cas pour vous ?
B : Non. A mon avis, un manager musical doit être devant ou derrière la scène, non dessus.
WAS : Votre mère serait sûrement fière de vous voir à la télé.
B : Peut-être, mais au moins entre-temps, elle a perdu son influence professionnelle. Je gère une grande entreprise et des collaborateurs plutôt bons qui accélèrent encore plus notre affaire.
WAS : Peut-on se permettre des caprices en tant que manager ?
B : En tout cas, je ne pars pas en voyage avec mon propore coiffeur, si c'est ce dont vous parlez.
WAS : Avec votre coiffure, ce n'est pas vraiment nécessaire.
B : (rires) Vous dites cela, mais pour votre question : il y a beaucoup de manager à profil névrosé et exagéré qui répandes volontiers ce qu'ils exécutent de magnifique ! "Fais le bien et parles en ensuite" a été mal compris.
WAS : Souvent des patrons excentriques aident les entreprises. Steve Jobs, le patron d'Apple, se conduit comme un super héro et les clients le veulent.
B : Ca peut fonctionner, toutefois, ça dépend du produit et de l'entreprise. Steve Jobs est le père d'Apple. C'est tout un autre rôle.
WAS : Si vous racontez à des gens, lors de fêtes "Je suis patron de disques". Récoltez-vous de la compassion ?
B : Non, ça apporte des groupies autour de moi que je dois toutes renvoyées.
WAS : Ah.
B : Simplement un amusement. La plupart des gens voient en première ligne le glamour. Un petit nombre connaissent les défis avec lesquels l'industrie de la musique doit combattre. Les chiffres d'affaire dans notre branche ont diminué, autour des 40% durant ces sept dernières années.
WAS : Que leur dites-vous ?
B : Que nous travaillons à de nouveaux modlèles d'activité et que c'est une tâche captivante. Parce que notre affaire classique ira en diminuant et que nous voulons prolonger notre chaîne avec d'autres valeurs ajoutées : modèle de business digital, organisation de concert ou merchandising.
WAS : Les déclencheurs de la crise étaient les plates-formes internet illégales avec lesquelles l'utilisateur télécharge des chansons depuis des années. L'industrie de la musique n'aurait-elle pas dû développer beaucoup plus tôt elle-même sa plate-forme juridique ?
B : Comme un de nos artistes dit toujours "If my aunt had balls, she'd be my uncle" (Si ma tante avait des couilles, elle serait mon oncle). Je regarde plutôt vers l'avenir.
WAS : Comment se présente-t-il ?
B : La concurrence s'intensifiera. De même que les labels pénètrent les affaires live et essayent de devenir des labels de disques organisateur de concert. Il restera peut-être encore quatre grands partenaires dans dix ans. Universal en fer sûrement partie.
WAS : Ok. Bien, dites-moi encore une fois les conclusions. Quels caprices avez-vous en réalité ?
B : Aucun.
WAS : Je ne crois pas.
B : Accepté-le. Peut-être avez-vous vu au travers que j'étais excentrique. Je fais régulièrement des voyages de survie à l'extérieur. J'ai peut-être volé avec des amis dans des régions désertiques et essayer mon propre poing (?). Coryez-moi. Lorsque vous avez fait connaissance ave un ours dans la forêt, vous ne choquez plus personnes avec des souhaits particuliers...
Véhicule : Ford Crown Victoria
CHX : 220
Année de construction : 2003
Parcours : Universal Music, centre de Manhattan à l'aéroport John-F Kennedy dans le Queens.
Temps : 40 minutes.
(temps de traduction : un certain nombre d'heures...)
Trad by
Thorn pour http://www.tokiohotel-switzerland.com