La tornade Tokio Hotel(28/01/2008)
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Il n'y en avait que pour eux, aux NRJ Music AwardsLes Stars des NRJ Music Awards en photosDe notre envoyée spéciale en France Deborah LaurentCANNES Il
y avait comme un petit air de printemps avant l'heure, samedi après
midi à Cannes. Le ciel était d'un bleu limpide, sans aucun nuage à
l'horizon, les températures frôlaient les 18 degrés. Les terrasses,
baignées de soleil, étaient noires de monde. Le beau temps bien sûr
attirait la grande foule, mais pas seulement : la grosse machine des
NRJ Music Awards se mettait doucement en route.
Aux abords du
palais des Festivals, pressée contre les barrières Nadar, une petite
troupe était en place, composée majoritairement d'adolescents bien
équipés puisque certains avaient même prévu une échelle pour surplomber
la foule : ils ne voulaient bien entendu pas rater l'arrivée de leurs
stars préférées sur le coup de 19 heures. D'autres faisaient le guet
devant les prestigieux hôtels de la Croisette dans l'espoir
d'apercevoir leurs idoles.
C'est devant le Carlton qu'il y avait
le plus de monde. Pas le temps de demander aux demoiselles en furie qui
elles attendaient si fébrilement. À 15 heures, les Tokio Hotel firent
un pas sur le perron et ce fut l'hystérie la plus complète. En 2007,
les jeunes Allemands arrivaient encore à se frayer un passage parmi
leurs admiratrices. Désormais, leur bain de foule se transforme illico
en bain de sang... Et ce n'est pas peu de le dire.
Assaillis de
toutes parts, les Tokio Hotel furent contraints de faire demi-tour et
de s'abriter dans leur luxueux hôtel. Mika, qui sortit du Carlton pour
se rendre aux répétitions, passa quasiment inaperçu. Accoudées aux
barrières, les filles hurlaient, suppliaient Bill, le chanteur à la
coiffure de Dragon Ball Z, de revenir, levaient des banderoles et,
même, pleuraient. De joie ou de déception de n'avoir pas pu les toucher
? Le mystère reste entier...
Un cycliste fendait la foule, un
appareil photo vissé sur son casque, histoire de ne rien rater de cette
scène incroyable tandis que les automobilistes, complètement
immobilisés, se manifestaient bruyamment. Quelques minutes après la
disparition subite du groupe phénomène, une ambulance déboula, toutes
sirènes hurlantes. Deux jeunes filles étaient à terre... On supposa un
évanouissement dû à la chaleur ou à l'émotion. Ce malaise serait dû en
fait à un garde du corps qui aurait pris son job un peu trop à coeur...
Une fois les Tokio Hotel partis répéter, la Croisette reprit une
vie à peu près normale. Du moins jusqu'aux alentours de 19 heures,
heure avancée pour la montée des marches des stars de la soirée.