Un Peu Court Pour Un Show Ordinaire
La jeune sensation allemande Tokio Hotel était de retour à Montréal hier soir, à peine trois mois après sa première visite. Le moins qu'on puisse dire, la folie est loin de s'être effritée... au contraire!
Après le National en février, c'était au tour du stade Uniprix d'être l'hôte du jeune quatuor, qui devait préalablement se produire au Métropolis le mois dernier.
Il faut dire que cette fois, les Allemands avaient un album en poche, ce qui n'était pas le cas il y a trois mois.
Il va donc de soi que le bassin d'admirateurs et, surtout, d'admiratrices ait connu un second souffle au cours des dernières semaines.
Plusieurs centaines de jeunes fans n'ont pas hésité à camper devant l'amphithéâtre toute la journée, sous une pluie battante, afin d'avoir des places à proximité de la scène. Certains adolescents sont même allés jusqu'à coucher sur place depuis vendredi. Ah! la jeunesse!
Pour son argent?
Voici maintenant la question à 100 $: est-ce que tous ces efforts en valaient la peine?
Disons qu'à travers le regard peu objectif des ados présents (très bruyants, soit dit en passant), il s'agissait sûrement du meilleur spectacle du monde, ce qui démontre que les idoles ont été à la hauteur des attentes.
Mais d'un point de vue détaché et objectif, on ne peut que constater que leur oeuvre n'est que du déjà entendu.
L'exécution était bonne, mais des ballades telles Don't Jump et Monsoon, tout comme les plus dynamiques Ready, Set, Go et Scream, chanson-titre de leur dernier album, ne sont que de pâles copies des succès de leurs prédécesseurs du mouvement emo.
En plus, la représentation durait à peine 60 minutes. Ça fait cher la minute pour d'aussi jeunes admirateurs (on en comptait près de 6000) qui ont certainement économisé leurs sous durant des mois en vue de ce grand moment.
Mais d'où peut bien venir ce vent de folie, au juste?
Est-ce la chevelure excentrique et l'attitude très rock star en possession de ses moyens du chanteur, qui a démontré être bien remis de sa récente opération au larynx, ou encore la qualité des compositions de groupe pop-rock emo?
On se doit de favoriser la première théorie. Et dire que certains ont osé les comparer aux Beatles!
Source: http://www.canoe.com