Cannes insolite plus de 10 000 signatures pour faire revenir Tokio Hotel en concert Paru le vendredi 4 avril 2008
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Photo : Serge Haouzi
Depuis sa chambre, où chaque centimètre carré de mur est recouvert des posters des Tokio Hotel, Manon une jeune Boccassienne de 14 ans, tente de récolter assez de signatures pour convaincre le groupe de rock allemand
et les organisateurs de programmer une nouvelle date à Nice
prochainement.
Manon, une jeune Boccassienne de 14 ans a lancé une pétition en ligne pour que le très adulé groupe de rock allemand revienne chanter à Nice
Ils sont allemands. Chantent en allemand. Sont coiffés comme des héros de
mangas. Et leur chanteur se maquille ! Malgré tout ça, les prépubères
de France et d'Europe sont complètement
« ich liebe dich » des
Tokio Hotel. Et ce n'est certainement pas "une toute petite date de
rien du tout" au Nikaïa, à Nice, en octobre, qui va rassasier ce
gargantuesque appétit de rock allemand. Les groupies sont si
boulimiques qu'elles réclament du rab. Et pas question - oh mein Got !
- d'attendre le concert de juillet à Monaco.
Une jolie moyenne de 92 signatures par jourAlors c'est sur le net que les fans fourbissent leurs armes pour faire pression et convaincre les organisateurs de rajouter des dates de concert. Et, à ce jeu-là, une jeune Cannoise de 14 ans, Manon Alamel, se montre particulièrement douée.
Avec ses deux copines, Lola et Margaux, la jeune fille a lancé une pétition sur le net fin novembre.
« Si on récolte beaucoup de signatures par rapport à la superficie du Nikaïa, le groupe redonnera peut-être un concert », espère l'adolescente. Et de s'empresser :
« On a exactement 10 330 signatures ». Soit une incroyable moyenne de plus de 90 signatures par jour.
«
Je suis sur l'ordinateur tous les soirs, de 22 heures jusqu'à 2 heures
du matin, parfois. Il m'arrive aussi de me lever à 5 heures du matin ! »Sa maman, Zorha, la soutient tant qu'elle peut, afin de l'aider à réaliser son rêve...
« du moment qu'elle continue à avoir de bonnes notes. » Et de ce côté-là, l'élève de 4e de l'Institut Stanislas ne démérite visiblement pas.
Deux doigts cassés pour être au premier rang !Elle s'y voit déjà Manon, au premier rang.
Complètement compressée contre les barrières. S'enivrant des effluves
de sueur de ses idoles.
Quitte à y laisser des doigts ! Et c'est peu de le dire.
« À Nice, je faisais la queue dès 8 heures du matin, raconte la collégienne.
Seulement, le soir, je pouvais plus tenir et j'ai dû laisser ma place pour aller faire pipi ! » Qu'à cela ne tienne. Manon a attendu la première chanson. Puis,
«
je me suis mise à quatre pattes et j'ai rampé au milieu de la fosse. Et
comme les gens sautaient et chahutaient... J'ai eu deux doigts cassés !
»"Ben quoi"
? Même pas mal, à en croire son sourire encore ravi.
«
Je vais essayer de rencontrer Monsieur Estrosi, le maire de Nice,poursuit Manon qui mise sur tous les soutiens possibles. À coups de
mails, appels téléphoniques, lettres à la maison de disques Universal,
aux organisateurs d'événementiel...
En attendant, l'adolescente se rencarde au maximum en vue du concert de juillet à Monaco. Quitte à attendre jusque-là dans un trou de souris du rocher pour revoir ses idoles, Bill, Tom, Georg et Gustav.
Quand on aime...
Delphine Parra
Source http://www.wikio.fr/more/culture/musique/pop_rock/tokio_hotel?start=15&count=15&sort=1&wfid=51694837